Le métier de coach attire un nombre croissant de cadres désireux de donner du sens et un nouveau souffle à leur vie professionnelle. Les spécialités sont variées, en fonction des expertises de chacun : coaching de manager, coaching de vie, etc. Exercer cette activité en tant qu’indépendant est vu comme un moyen de gagner en qualité de vie.
Coach, le nouveau métier tendance dans le monde
Selon une étude réalisée par l’International Coach Federation, le nombre de coachs à l’échelle internationale a bondi de 33 % sur la période 2015-2019. En France, 1 600 professionnels ont été accrédités par cette association professionnelle, l’une des plus importantes du secteur à travers le monde. Ce nombre a doublé en sept ans. De son côté, le Syndicat interprofessionnel des métiers de l’accompagnement, du coaching et de la supervision (Simacs), organisme français, regroupe 5 000 adhérents.
Le phénomène a été accéléré par la crise sanitaire, qui a entraîné le passage forcé au télétravail, sans compter les confinements. Ces situations hautement anxiogènes se sont ajoutées aux nombreux dysfonctionnements constatés dans le monde du travail, et qui impactent la santé et le bien-être des salariés.
Les principales motivations des aspirants coachs
De nombreux aspirants coachs cherchent à se rendre utiles, à aider les autres à lever leurs freins psychologiques ou à venir à bout de leurs difficultés au quotidien. Car les coachs n’interviennent pas uniquement dans un contexte professionnel, certains proposent un accompagnement portant sur :
- l’orientation scolaire,
- la parentalité,
- la confiance en soi,
- la gestion de la douleur pour les malades du cancer en complément d’un traitement médicamenteux classique et d’autres médecines douces,
- etc.
Souvent, les apprenants ont eux-mêmes déjà eu recours au coaching, et souhaitent aider d’autres individus à grandir, à révéler et exploiter leur potentiel, à trouver la voie dans laquelle ils peuvent s’épanouir, et plus largement, à devenir acteurs de leur vie. Il s’agit par exemple de salariés qui ont réalisé que leur métier ne correspondait plus à leurs valeurs ou leurs aspirations, ou qui étaient en souffrance. Certains ont vécu un licenciement, d’autres ont sombré dans une dépression, voire un burn-out, d’autres encore ont souffert d’une maladie provoquée par un excès de stress et d’insatisfaction. Le fait d’être passé par des épreuves et de les avoir surmontées donne d’ailleurs une certaine légitimité au coach.
Une forte demande en coaching est également enregistrée du côté des entreprises, qui se lancent dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Beaucoup de cadres se reconvertissent ainsi en facilitateurs, notamment dans le domaine de la transition écologique.
Multiplication des formations en coaching
L’engouement pour la discipline explique la multiplication des formations spécialisées pour coachs au sein des universités et centres de formation. Moyennant quelques centaines à des dizaines de milliers d’euros, les candidats peuvent décrocher un diplôme qui atteste de leur expertise, gagnée grâce à des années d’expérience.
- Ces parcours s’adressent généralement aux profils de niveau bac + 3 au minimum. Il s’agit d’anciens ingénieurs, chefs de projets, banquiers, directeurs commerciaux, etc.
- Ces cursus ont l’avantage d’être courts.
- Les formations continues pour devenir coach s’étalent sur un an environ, à raison de deux ou trois jours de cours par mois.
- En outre, ils sont peu sélectifs et la profession n’est pas soumise à une réglementation sévère.
Le dernier défi pour les nouveaux diplômés en coaching reste de réussir à vivre confortablement de leur nouvelle activité sur un marché qui commence à saturer, surtout après avoir touché une rémunération élevée en numéraire et en nature. À moins de disposer d’un solide réseau, il faut commencer par de petites missions ou du bénévolat pendant une année ou deux. Dans tous les cas, les coachs cumulent d’autres activités, comme le conseil ou la formation, ainsi que l’accompagnement à la reconversion d’autres apprentis coachs.